
Avant-dernier jour de mon voyage, consacré à la découverte de Macao. Mais pour bien débuter la journée, rien ne vaut une séance de Tai Chi en plein air face à la baie de Hong Kong. Plusieurs fois par semaine sont organisées de 8h à 9h des initiations gratuites à cet art de l’équilibre entre le yin et le yang du mental aussi bien que du corps. Ces initiations sont ouvertes à tous, et fréquentées par de nombreux touristes étrangers, sous la houlette de Mme Wu et de son mari, Mr Ng.

Puis trajet en métro pour rejoindre le quai d’embarquement du ferry pour Macao, situé de l’autre coté de la baie. Macao est à environ 64km de Hong Kong, et les ferry rapides effectuent le trajet en 1h environ. Malgré les rétrocessions respectives de Hong Kong et Macao, les formalités de passage en douane sont obligatoires. J’ai donc quatre nouveaux cachets d’entrées et sorties sur mon passeport.
Arrivés à Macao, le soleil frappe déjà très fort. Je me rends directement au centre historique de la ville, les casinos et hotels de luxe ne m’attirant que très moyennement. Je rejoins la place centrale (Largo do Senado) en me faufilant de ruelle en ruelle à l’affût des petits commerces locaux. L’ambiance est différente de celle de Hong Kong. Le rythme y est beaucoup moins frénétique, plus "méditerranéen". Et surtout, le double affichage ici est en portugais, pas en anglais, lorsqu’il est présent. Difficile par exemple de repérer les stations de bus dont les noms sont en chinois. A deux pas de la place centrale se trouve une jolie église, Saint Dominique, toute jaune et blanche, on dirait un gateau meringué ! Le sol de toute la zone piétonne, de la place jusqu’à l’église, est recouvert de mosaïques noires et blanches formant des motifs de vagues ondulées du plus bel effet.

En continuant mon parcours à travers les vieilles rues alentours, je découvre d’autres bâtiments, religieux ou non, d’influence hispanique, notament la Cathédrale da Se, qui contient un exemplaire ancien d’une bible traduite en chinois. Beaucoup d’églises à Macao, on sent le passage des espagnols et portugais dans la région ! En remontant le flanc d’une colline, on arrive sur LE monument de Macao, les ruines de l’église Saint Paul, datant du XVIIè siècle mais presque entièrement détruite par un incendie au XIXè, seule la façade a été préservée.


De nombreuses ruelles et quelques églises plus tard, je me retrouve au jardin Luis de Camoes, du nom d’un célèbre poète portugais du XVIè siècle. Grand parc valloné plus que "jardin", ce lieu est très agréable, beaucoup de grands arbres offrant une ombre salvatrice, quelques espaces aménagés pour les jeux de plein air comme le badminton, et un beau point de vue sur le port à l’ouest de le péninsule. Quelques portraits glanés de-ci de-là :


Même si aujourd’hui les casinos ont remplacé les tripots enfumés d’autrefois, Macao mérite toujours son surnom "d’enfer du jeu". De nombreux joueurs se retrouvent dans les parcs, où des tables sont aménagées à cet effet, sur des bancs ou dans les arrière-boutiques de leurs magasins pour s’enrichir ou s’appauvrir à coups de dames chinoises, de cartes ou de mah jong.



Après avoir continué mon itinéraire piéton jusqu’au sud-ouest de la péninsule, où se trouve le magnifique A-Ma Temple, le plus vieux temple chinois de Macao, je reprend finalement un bus qui me ramène au centre pour capturer quelques photos nocturnes des bâtiments éclairés. Pour la petite histoire, c’est de ce temple que Macao tient son nom, "A-Ma gau" signifiant "le lieu de A-Ma", a donné Macau en portugais. Finalement, retour à Hong Kong par le ferry de 20h45, après une longue et épuisante journée de marche sous un soleil de plomb.


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